Bonjour à toutes et à toutes ! ✨
La chronique d’aujourd'hui a été très difficile à écrire. Oulà, pas ouf comme début 🤨, me direz-vous ! Et pour cause, le livre dont je vais vous parler a été une claque monumentale qu’il me semble que chaque mot que j’utilise est bien pauvre par rapport à toutes les émotions qu’il m’a transmises.
Je vais vous parler de « 𝑸𝒖𝒂𝒏𝒅 𝒍𝒂 𝒏𝒖𝒊𝒕 𝒅𝒆𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒋𝒐𝒖𝒓» de Sophie Jomain. ✨
Camille souffre de dépression depuis son plus jeune âge. Anorexie, boulimie, tentative de suicide, mutilation, somatisation, tout y passe. Elle lutte chaque jour contre elle-même et ce corps à la fois encombrant et fragile. Elle lutte contre ses pensées, contre ses émotions, contre le regard de l’autre, contre ses parents. Contre la vie dans son ensemble. À l’âge de 27 ans, elle parvient enfin à légitimer sa requête et à la faire aboutir : elle veut se donner la mort. Enfin, elle sera délivrée de son existence trop pesante, trop étouffante. Pas facile de le faire comprendre à ses parents, à ses proches. Mais elle seule peut décider de ses choix de vie, surtout de sa fin de vie. Elle est alors internée dans une clinique dans les derniers mois de sa vie pour qu’elle les passe le mieux possible. Dans cette clinique, elle fait face à quelque chose qu’elle ne connaissait pas encore : la bienveillance et surtout la compréhension des différents professionnels de santé face à sa décision d’en finir. Chacun à leur manière, ils l’aideront et lui apporteront pendant ses ultimes jours ce dont elle a manqué jusqu’à présent.
Pourquoi est-ce une claque monumentale, me demandez-vous ? Parce que l’auteure nous offre une histoire passionnante abordant des thématiques fortes. Comme certains le savent, le sujet de la fin de vie, que ce soit par le biais du deuil, des soins palliatifs ou encore du suicide assisté est le sujet central de mon roman « Les vents de l’existence ». Si j’écris sur ces sujets, c’est parce que j’ai toujours trouvé qu’ils n’étaient pas assez abordés ou sur des angles différents au sein de la littérature.
LES SUJETS ABORDES, L'INTRIGUE, LES EMOTIONS, LES PERSONNAGES... (difficile de suivre mon plan habituel tant ce livre chamboule tout !)
Et là, paf ! Sophie Jomain nous livre un récit sans tabou et qui crève les clichés, avec des personnages qui osent enfin parler de mort par assistance et de leur souffrance immuable, insupportable. J’ai trouvé le livre qu’il manquait à ma bibliothèque, le livre avec je me sens totalement en accord et qui retranscris mes ressentis à la perfection. En clair, avec ce livre, j’ai enfin eu l’impression d’être comprise et entendue dans ce que je pense de ces sujets.
Ce livre parle aussi de la dépression, maladie mentale à laquelle je suis sensibilisée à la fois personnellement et professionnellement, comme jamais je ne l’ai lu ni vu. Les mots de l’auteure sont d’une telle authenticité et d’une telle justesse. Enfin quelqu'un parvient à décrire la dépression telle qu’elle est, notamment dans sa cyclothymie et son caractère chronique.
De nombreux préjugés sont aussi abordés, comme le fait que cela pourrait n’être qu’une question de motivation ou de volonté, que cela se soigne, que c’est dans la tête. Le regard des autres et les croyances sur cette maladie sont aussi brillamment mis en scène. Les parents de Camille m’ont exaspérée au plus haut point de ne pas comprendre la souffrance et les douleurs de leur fille, mais leurs pensées et comportements sont représentatifs de ce que l’on peut vivre au quotidien.
Elle décrit très bien les différentes pathologies et les ressentis de Camille qui y sont liés. À travers l’explication de son parcours de vie dans le premier temps du livre, on comprend que mourir est sa seule issue et on le lui souhaite tant sa souffrance est grande. On compatit, on entre directement en empathie avec ce personnage pourtant rempli d’humanité.
J’ai beaucoup apprécié le fait que l’on ne tombe pas dans le pathos et dans l’espoir d’une vie meilleure ou d’une guérison. Ici, le désir de mourir est accepté tel qu’il est. Pas de leçon de morale à l’horizon, pas de jugement sur les actes et les pensées de Camille.
Par ailleurs, il n’est pas seulement question de dépression et de désir de mourir, mais toute une intrigue se forme autour du protagoniste intriguant et bien construit de Camille et de ses ressentis. Le lecteur est amené à se poser la question de l’aboutissement ou non de sa démarche jusqu’à la fin. Et quelle fin ! Mais chut, je ne vous en dit pas plus…
LA PLUME DE L'AUTEURE
La plume de l’auteure, que je ne connaissais pas, mais dont il me tarde de découvrir les autres écrits, est sublime. Avec des mots simples et des dialogues efficaces, elle décrit l’indicible, fait passer énormément d’émotions et plante le décor pour que l’on puisse se projeter dans le livre.
POUR CONCLURE
En résumé, ce livre va au-delà du coup de cœur 💖. Des sujets tabous, mais d’actualité, abordés de manière originale, avec subtilité et humanité, comme jamais ils n’avaient été abordés, des personnages attachants, beaucoup d’émotions, une plume magnifique et une intrigue qui se déguste comme du bon vin, quoi de mieux pour passer un excellent moment de lecture ? S’il ne fallait apporter qu’un livre en cas de naufrage sur une île déserte, ce serait celui-ci !
POUR SE PROCURER LE LIVRE
Le livre est disponible au format poche chez J’ai lu et au format numérique sur toutes les plateformes de téléchargement.
POUR SUIVRE L'AUTEURE
Retrouvez toute l’actualité de Sophie Jomain sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/sophiejomainromanciere et son compte Instagram : https://www.instagram.com/sophiejomain/
J'espère que cette chronique vous a plu et qu'elle vous aura donné envie de découvrir ce livre.
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On se retrouve très vite pour une prochaine chronique, mais j'avoue que je vais me laisser du temps pour savourer encore un peu la lecture de cette pépite... ✨
ENJOY ! 🤩
Bravo pour ta super chronique qui donne envie de le lire. Tu as raison, ces sujets aussi durs soient-ils ne sont pas souvent abordés. Sophie a dû mettre tout son coeur pour en écrire un roman et toi pour donner ton avis aussi positif soit-il.
Je vais le noter, de plus il est sorti en format poche. 😉😊
Manoue